Réhabilitation du bâtiment Saint Vincent de Paul site Sud du CHU Amiens Picardie

Le contexte

Le CHU Amiens-Picardie est un établissement public universitaire de santé de référence et de recours dans la région Hauts-de-France. Il assure la triple mission de soins, d'enseignement et de recherche et collabore avec d'autres établissements de santé de la région pour promouvoir l'excellence et proposer de nouvelles structures de soins. Depuis 2014, les deux tiers de l'offre de soins sont installés sur le site sud, tandis qu'un tiers est maintenu sur le site nord en attendant la rénovation de certains bâtiments. Avec une centaine de services de soins, le CHU offre une activité de proximité pour les urgences et les soins médicaux, chirurgicaux et obstétricaux programmés, ainsi qu'une offre de soins de suite et de long séjour. Le regroupement des activités est prévu fin 2022 pour les activités de soins et fin 2024 pour l'ensemble des activités administratives et techniques. Le bâtiment St Vincent de Paul, construit en 1974 sur le site sud du CHU Amiens-Picardie fait face au bâtiment principal MCO. Le bâtiment composé de 5 niveaux sur un plan en croix dispose de 1 600m² par étage.

Le besoin (pour quoi pour qui)

La réhabilitation du bâtiment St Vincent de Paul doit répondre au décret tertiaire qui traite de la rénovation énergétique et regrouper plusieurs services de médecine et de consultation liés à la pédopsychiatrie et à la psychiatrie de liaison. Outre ses aménagements intérieurs, il s’agit donc de refaire les façades et clarifier les abords

Le budget dérisoire accordé à cette opération aux enjeux forts en termes de qualité de pratique d’une part et de valorisation du patrimoine d’autre part a incité notre groupement à opérer des choix stratégiques en termes de dépense d’argent public. Plutôt que d’essayer de mener Faute d’un dialogue parfaitement responsable avec la maîtrise d’ouvrage, nous avons privilégier deux axes de dépense :

• Les investissements qui valorisent le personnel et le public par une qualité d’accueil adaptée aux enjeux de rayonnement du CHU. Ainsi, les travaux qui resteront à réaliser, à savoir le rafraichissement des plateaux, pourront être réalisés sur un budget maintenance au fil de temps. Le plan en croix permettant aisément d’isoler un plateau ou une aile et de réaliser des travaux de second œuvre sans perturber l’activité du reste du bâtiment.
• Les investissements qui ont un cycle de vie conformes à la vie d’un service hospitalier, environ 25 ans : la rénovation des façades, et les services qui accueillent les patients les plus fragiles situés à rez-de-chaussée.

Les intentions et solutions

La rénovation des façades permet d’inscrire le bâtiment Saint Vincent de Paul dans le paysage urbain du Campus Hospitalier, respectant ainsi le personnel et le public qui pratiquent l’hôpital ses abords et le bâtiment proprement dit.

La démarche pour requalifier les façades consiste à trouver un rythme de façade parent avec le bâtiment MCO. La trame existante de 3.60m est étirée à 7.20m selon un principe de bandeau étiré par un trumeau de fenêtre de teinte sombre. Le dispositif se déploie sur l’ensemble des quatre ailes du bâtiment. La nouvelle façade métallique revisite également les proportions verticales et inclue un dispositif d’acrotère haut qui assure la sécurité de la toiture terrasse.

Restructurer les services qui accueillent du public.

Le rez-de-chaussée accueille quatre services distincts dont les accès sont séparés et évidents.

La restructuration totale du rez-de-chaussée assure une requalification des espaces au service des patients et du personnel et une clarté des flux qui sont critiques. L'omniprésence de la lumière naturelle est un facteur de qualité et contribue à la qualité d'usage pour l'ensemble des populations qui pratiquent les lieux.

La rénovation des étages clarifie l’adresse de chaque service, puis assure une certaine qualité de pratique en dotant les paliers de distribution de lumière naturelle.

La démarche vertueuse qui consiste à faire des choix à l’adresse du personnel soignant, du public -patients et visiteurs - et enfin du paysage urbain du Campus Hospitalier, convoque la notion de responsabilité de la dépense d’argent public dans des ouvrages pérennes.